On gâche nos vies pour des envies
On veut toujours ce que l’autre vit
Notre bonheur ne nous suffit plus
On perd la vue quand on en veut plus
On pluralise nos ennuis
On cherche les pleurs compatissant
On se rend même plus compte que l’on nuit
A des êtres si chérissant
On investit sur le long terme
Dans des droits de propriété
Mais nos cœurs et nos mains se ferment
Sous le poids de la société
On r’met en cause ce qu’on a construit
Car le temps passe inexorablement
Viser l’avenir quand l’présent fuit
C’est renier le passé, son avènement
On pense pouvoir tout contrôler
La vie des autres et leurs jugements
Qu’on aura l’beau en prêchant l’laid
Que personne ne saura que l’on ment
Mais tout se sait …
Rien ne pourra se finir autrement
On gâche nos vies à ne pas les vivres
A trouver nos réponses dans des livres
A n’se livrer qu’au plus offrant
A ne parler qu’en commérant
En commettant l’erreur de croire
Que le bonheur est chez les autres
On loupe la plus belle partie de l’histoire
Les pages s’transforment en feuilles mortes
On amortie chacune de nos douleurs
Avec le cœur de nos proches
Et on explique toutes nos erreurs
Grâce à la mauvaise foi de nos prêches
On s’empêche des tas de plaisirs
Parce qu’on veut tous l’inaccessible
La simplicité reste un désir
Mais nos envies d’être sont amovibles
Voilà nos vies, nos existences
Perdre son souffle à l’retrouver
Vois mon avis ma résistance
J’veux plus m’chercher sans me trouver
Je m’exprime plus avec aisance
C’est le silence qui m’a couvé
J’ai trop parlé dans tout les sens
…. Alors que j’ai tout à prouver …